.Hel )
Petit Nouveau
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PUF : Folie Douce
Date d'inscription : 16/09/2008
Votre cheval
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Amour: Tss. Imcompatibilité fatale entre l'espèce divine et les simples mortels.
 | Sujet: . A chaque jour suffit ses peines ) - Indiana Red  Mer 17 Sep - 15:35 | |
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a jument restée figée, comme si un liquide collant l’avait empêché de bouger le moindre de ses muscles. Pourtant, si elle était immobile, ce n’était pas parce qu’elle ne pouvait pas avancer. Elle était libre. Non, la cause était ce paysage qui l’entourait. Des steppes. Ni plus ni moins.
La peau de la jument était glaciale. Des souvenirs provenant du plus profond de son être remontait en elle. Sa naissance, son enfance, la mort de l’Esclave sous les coups brutaux de l’hiver. Son cœur se glaçait devant ces souvenirs qui la bloquaient. Son enfance .. Cette joie innocente qui la parcourait. La joie naïve. La joie enfantine. La joie d’une gamine. Tout était fini désormais. Elle devait être grande. Plus de bavures comme il y a peu. Plus jamais.
Hel était une reine. Hel était une déesse. Et ce n’était pas des souvenirs fictifs qui l’empêcherait d’être ce qu’elle voulait être. Et elle maîtriserait cette part d’elle. Car elle était au dessus de tout cela. Parfaitement.
On ne voyait presque pas remuer ses flancs. Elle avait l’air morte, figée dans une posture à tout jamais. Ses yeux luisaient d’un éclat blanchâtre. Et d’un pas, elle entama sa marche. Les lèvres entr’ouvertes, la langue pendante dans une mimique effrayante, elle avancait, comme si descadavres étaient sous elle. Tout les cadavres de ceux qu’elle avait manipulés. Tout les cadavres qui étaient mort pour elle. Le sol craquait sous elle. Et dans l’imaginaire de la jument, ce n’était pas la terre glacée qui émettait ces craquements, mais les crânes de ses victimes. Et cette image lui emplissait la tête d’une sensation de jouissance. De pouvoir qui n’appartenait qu’à elle. Qu’à Hel.
Ses jambes fouettaient l’air violemment, avant de retomber sur le sol. Oui, elle les tueraient tous, elle les tueraient en leur demandant un sacrifice fatal. Tous devaient lui obéir. Tous devaient succomber. Tous devaient tendre le bras vers la seringue, sans même sourciller. Tous devaient se traîner à ses pieds, en quêtant une preuve d’affection.
Crac. Crac. Le sol se brisaient. Les yeux de la jument voyaient des os. Des morceaux de chair. Du sang. Oui, elle était folle. Psychopathe, même. Schizophrène. Tous ces savants donnaient des noms à ce qui la pénétrait tout entière, mais qu’en savaient-il ? Connaissaient-il cette sensation de puissance qui la parcouraient ? Cela ne valait-il pas le coup ?
Oui, sauf que problème. Un cadavre venait, au loin. Tout du moins, une silhouette, au loin. Qui ne pouvait-être qu’un cadavre. Il n’y avait pas d’autre cheval quand elle était arrivé. Un cadavre qui sentait l’étalon.
Ses yeux s’injectèrent de sang. Ce lieu lui faisait tourner la tête. Elle était folle. Son corps recula, dans une panique croissante. Elle était folle. Sa peur lui tambourrinait dans le crâne, ne demandant qu’à partir de ce lieu maudit, lieu dans lequel tout son passé s’entrechoquait. Elle était folle. Elle tremblait, continuant ses gestes contradictoires, faisant craquer le sol sous elle. Elle était folle. Le cadavre allait l’entendre, le cadavre allait la voir. Ses yeux s’equarquillaient, en une mimique peureuse. Plus question de bonheur jouissif à présent. Juste l’instinct de survie.
Basique.
Animal. Hel était folle.
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